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Gianarrigo
Rona |
Merci de
bien vouloir nous accorder quelques minutes volées à un agenda
particulièrement chargé. Pouvez—vous nous dire qui vous êtes
dans la vie ?
J’ai, hélas, déjà 68 ans, avocat de métier, et assuré pendant
plusieurs années la présidence du barreau. J’ai été marié deux
fois j’ai un fils et une fille de mon premier mariage. J’ai joué
au basket ball de 23 à 27 ans au niveau de la première division
italienne. C’est alors, à 26 ans que j’ai commencé à
m’intéresser au bridge.
Venons—en,
si vous le voulez bien, à vos différentes fonctions dirigeantes
au bridge.
J’ai été, au début des années 70, président de club, puis nommé
en 1976 membre du comité d’appel italien, je suis rentré en 1978
au bureau exécutif de la fédération italienne pour en devenir
président en 1986 jusqu’à cette année. Je suis rentré au bureau
de la Fédération européenne en 1995, puis nommé trésorier en1997
avant d’être président en 1999.
Je céderai mon poste en juin prochain puisque je viens d’être
élu Président de la Fédération mondiale après la démission de
mon ami José Damiani.
On ne peut imaginer un parcours plus
complet, ce championnat est donc l’avant dernier dont vous avez
la responsabilité. Quel est celui dont vous gardez le meilleur
souvenir ?
Question difficile mais sans doute le championnat par équipes de
Tenerife. Je suis naturellement fier d’avoir lancé tous les deux
ans le championnat d’Europe open en 2003 à Menton,
malheureusement dont le souvenir est lié à la canicule, mais qui
avait réuni une participation record de 500 paires en open et
mixte.
Vous allez succéder l’an prochain à
Philadelphie à José Damiani. Devons—nous nous attendre à de
grands changements ?
Tout au plus une évolution, José et moi partageons les mêmes
valeurs et les mêmes objectifs, nous nous sommes découverts en
1979 à Lausanne et avons toujours oeuvré dans la même sens
depuis, nous pensons que le développement passe par des actions
en direction de la jeunesse et l’introduction dans les écoles
est difficile mais indispensable.
Je souhaite également que le règlement soit respecté sans
discussion comme dans les autres sports, les arbitres doivent
être souverains, les interdictions des téléphones et de la fumée
ne sont pas contestables. Les arbitres, comme dans tout autre
sport, sont là pour être obéis sans discussion.
Parlez—nous
de votre vie personnelle, du temps que vous consacrez à
l’administration du bridge, si cela est bien accepté par votre
épouse et quels sont vos loisirs ?
Quand j’ai épousé Cippi, elle savait que le bridge représentait
une préoccupation 24 heures par jour pour moi, ainsi étaitelle
prête à l’accepter.
Mes auteurs préférés sont Hemingway, Borgès et Mario Vargas.
J’aimerais pouvoir pratiquer le motonautisme.
Merci, et
concernant l’avenir ?
Quoiqu’il arrive je ne ferai pas plus de deux mandats (huit ans)
si on souhaite me garder jusqu’à là !